PLACE MOSSÉ A NEVERS : COUP D'ARRÊT !
PLACE MOSSÉ A NEVERS : COUP D’ARRÊT !
Depuis plus d’un an, le Maire de Nevers, Denis Thuriot, et son adjointe, Anne Wozniak affirmaient avec beaucoup d’aplomb et de prétention que leur projet d’aménagement de la place Mossé était le meilleur, le plus beau, le seul possible … Tous ceux qui avaient émis la moindre velléité de contester ou de proposer autre chose pouvaient aller se rhabiller. Monsieur le Maire sait tout, fait tout bien et n’a pas de temps à perdre en discussions stériles, selon lui. Ainsi avec ce comportement largement teinté d’autoritarisme ou d’orgueil mal placé, il s’exonère de répondre aux courriers, de prendre en compte les pétitions et est même enclin à considérer les lois et les règlements comme des obstacles insupportables pour la réalisation de ses grands desseins. Dommage, mais il n’est pas le seul, hélas.
Les associations LOIRE VIVANTE, DECAVIPEC et NEVERS AMÉNAGEMENT ENVIRONNEMENT (avec l'aide de maître Eric BLANCHECOTTE) se sont donc résolues à déposer, début février 2018, un recours en annulation (assorti d’un référé suspension) du permis d’aménagement de la Place Mossé, octroyé en décembre 2017 à Nièvre Aménagement, auprès du Tribunal Administratif de Dijon. Ce dernier a estimé que qu’il n’y avait pas d’urgence à suspendre cet arrêté. Mais le recours en annulation (valide, lui) a réveillé quelques personnes et organismes qui avaient un peu oublié de faire leur travail sérieusement, sauf l’architecte des Bâtiments de France qui avaient émis des recommandations sensées.
Du coup, la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et de l’Environnement), sans doute alertée par le Préfet de la Nièvre, s’est rappelé que pour un tel projet, il fallait effectuer une évaluation environnementale. Le remblaiement d’une zone inondable (inexplicablement validé par la DDT) et la proximité de l’île aux sternes (protégée par un arrêté préfectoral biotope de 2011) justifient largement une telle étude, oubliée de tous jusqu’à maintenant.
Résultat, Denis Thuriot est contraint de retirer son permis d’aménager la place Mossé et devra attendre la conclusion de l’évaluation environnementale (qui devrait être soumise à une consultation publique) avant toute autre initiative.
Encore une fois, après Prémery, La Machine, Cossaye, Chevenon, Sardy et quelques autres exemples, les associations apparaissent comme le dernier rempart du respect des réglementations et, osons le dire, très souvent, du bon sens, tout simplement. Mais pourquoi être élu si c’est pour refuser toute discussion raisonnable avec les habitants de sa commune ? Quelle perte de temps et d’énergie !
Autre réflexion : pour l’instant, l’action des riverains et des associations a permis d’économiser 4 ou 5 millions d’euros d’argent public. Merci à eux, non ?
François LABALLERY
LOIRE VIVANTE / DECAVIPEC
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