Les énergies renouvelables
ENERGIES RENOUVELABLES
La révolution énergétique c’est maintenant
Polémiquer sur l’avenir énergétique de la France en opposant nucléaire et énergies renouvelables est inefficace et inadapté. Les deux sont complémentaires.
Comment répondre à une demande sans cesse croissante ?
Il existe aujourd’hui un MIX énergétique comprenant d’une part le nucléaire et les combustibles fossiles et d’autre part les énergies renouvelables mais dont la proportion installée est faible.
L’ensemble des énergies renouvelables comprend : solaire thermique et photovoltaïque, biomasse, biogaz, géothermie, éolien, hydraulien, hydroélectrique, énergie des marées et des vagues, et l’énergie des mers. A ces sources directes nous devons ajouter l’amélioration de l’efficacité énergétique, les économies d’énergie, les compteurs intelligents et les nouveaux moyens de stockage de l’énergie.
La terre devrait compter 9 milliards d’habitants en 2050 et la croissance de la demande mondiale en énergie, d’ici 2030, devrait être de 60% en comptant les pays émergents.
L’évolution du MIX énergétique mondial durant la décennie 1998-2008, au cours de laquelle la production a augmenté de 27%, met en évidence une baisse de la contribution du pétrole de 39 à 34%, compensée par une augmentation de la part du charbon de 25 à 30%, le gaz naturel passe de 25 à 24%, le nucléaire et l’hydraulique restent stables : 6%. Le photovoltaïque ne représente que 0,4% et l’éolien 1%.
Pour un Etat, la diversification des productions énergétiques permet de sécuriser ses approvisionnements et d’éviter la dépendance exclusive à l’égard d’une technologie. L’intermittence du photovoltaïque est évidemment celle du soleil, mais l’innovation a commencé a révolutionner cet handicap, l’énergie éolienne, elle, dépend du vent : ni trop ni trop peu ! Les contraintes techniques de stabilité du réseau électrique imposent donc de disposer d’une réserve de puissance rapidement mobilisable pour pallier la défaillance éventuelle de ces unités de production. Cette réserve est fournie soit par des centrales thermiques, soit par de l’énergie stockée en particulier dans les barrages.
Sortir de l’atome coûterait au bas mot 750 milliards d’euros
Ce chiffre prend en compte les investissements dans la réalisation de nouvelles capacités de production, le recours accru aux énergies renouvelables (dont le développement est largement subventionné), l’augmentation des importations d’électricité, le démantèlement des installations existantes.
A titre indicatif : à puissance installée égale, un parc éolien produit quatre fois moins d’électricité qu’un site nucléaire.
Les conséquences, à la fois pour les finances publiques et pour la facture du consommateur sont incalculables.
La sortie trop rapide du nucléaire présente des risques : perte de compétitivité industrielle, suppressions d’emplois, délocalisation des usines, dues au prix excessif de l’électricité.
Le MOX est un combustible composé à 93% d’uranium appauvri et à 7% de plutonium, mélangé à de l’uranium enrichi, il alimente actuellement 20 réacteurs nucléaires en France ; ce sera le combustible à 100% de l’EPR en construction.
Le MIX, ensemble de toutes les sources d’énergies, doit être connecté à une grille intelligente de distribution et de stockage, capable de s’adapter à l’offre, à la demande, au jour, à la nuit, à l’été, à l’hiver et aux différentes zones géographiques. Avec cette grille intelligente, toute forme d’électricité produite devient compatible. Le nucléaire n’est pas absent, mais plutôt que de grandes centrales il serait possible de connecter à la grille des petits réacteurs (300 MW) enterrés et sécurisés, ils utiliseraient un nouveau combustible, le thorium.
Six cents éoliennes doivent être montées en Bourgogne dont au moins une centaine dans le département de la Nièvre.
Ce n’est pas l’avenir !
Nous habitants nivernais devons rappeler à l’Etat ses devoirs élémentaires : la réflexion sur l’avenir des énergies dans nos sociétés. L’Etat fait semblant de méconnaître ses propres lois sur la santé, sur la protection des monuments historiques (pour rappel : l’UNESCO a menacé la France de retirer le label de patrimoine mondial au Mont – Saint – Michel si le projet de construction d’éoliennes voyait le jour !).
De sympathique projet d’ENR de traitement du vent, nous sommes passés à un business que rien ne semble arrêter, fi du manque de vent nivernais (je maintiens ce constat), fi de nos collines boisées, fi de notre patrimoine et habitat disséminé, fi de l’avis des habitants, les plus impactés dans ces projets qui poussent comme des champignons, non seulement ils ne sont pas indemnisés mais leur biens seront dévalués, et leur santé touchée.
Les éoliennes se sont des socles de 1000 tonnes de béton, coulés dans la terre, des mâts et 3 pales qui culminent à 170 mètres, elles clignotent toute la nuit, le jour l’effet stroboscopique est très déstabilisant. Quant aux sons et infrasons leur effet néfaste pour la santé n’est plus à prouver.
Les promoteurs d’éoliennes spécialistes des ventes aux gouvernements et collectivités, ont mis au point des méthodes de persuasion où ils proposent des avantages importants aux services de décision mais non à ceux qui sont lésés par les installations, ce qui a probablement été étudié pour la légalité mais qui biaise le choix de la bonne solution.
Après qu’on ait démontré les avantages qu’une commune (mais le plus gros de la manne revient souvent à la Communauté de communes qui ne redistribue qu’une faible part) peut retirer des éoliennes, celle-ci favorise l’installation. Les dettes de cette collectivité seront ainsi remboursées par les consommateurs d’électricité qui paieront un prix plus élevé pour leur électricité. Double peine.
Il y a un impératif : la concertation et un meilleur équilibre démocratique des commissions consultatives, ce serait un enrichissement pour le débat public. Les opposants doivent être écoutés, ils se regroupent en associations, ils dénoncent aussi bien l’inutilité technique que le coût réel, la dangerosité.
Tout cela est absent du Schéma Régional de l’Eolien (SRE).
Alors oui aux petites éoliennes fournissant une énergie locale, non à ces trusts toujours à l’affût des aubaines d’argent public sur le dos des contribuables, oui aux éoliennes en mer qui profitent d’un vent régulier et ne nuisent à personne.
L’argumentation basée sur des études montrant qu’il y a assez de vent en Europe pour fournir l’énergie électrique nécessaire est complètement loufoque : il faudrait couvrir tous les territoires à raison d’une éolienne par km2 !
Le surcoût de l’éolien est facile à calculer : le coût par kWh est 3 fois plus élevé, le prix global pour un pays qui fournirait 10% de son électricité par l’éolien passe de 100% à (90 + 3*10) = 120%.
Echec de la politique éolienne
Le taux de CO2 n’a pas diminué dans les pays ayant beaucoup d’éoliennes (Le Monde 17 février 2008), ce qui est normal, étant donné leur l’impact total faible ou négatif. La gestion du réseau électrique au-delà de 50% de puissance éolienne ou 10% d’énergie éolienne est devenue trop compliquée au Danemark malgré la proximité de la Norvège qui accepte de l’intermittent pour ses stations de pompage mais qui paie l’intermittent au prix du marché, c’est-à-dire, à un prix presque nul. Au Danemark on n’a plus installé d’éoliennes depuis plusieurs années.
Que constate-t-on aujourd’hui dans la Nièvre (et ailleurs) ? La mise en route d’une volonté publique très forte, relayée par l’appareil de l’Etat, en l’occurrence les préfets, portée par la grande sensibilité actuelle aux questions environnementales ; elle a transformé les règles du jeu : les pouvoirs publics tentent de passer en force ; on écarte les voix discordantes, on contourne la concertation avec cette pseudo mise en place des Schémas Régionaux Eoliens.
De grands groupes investissent dans l’éolien faisant circuler de l’argent public autour de ces moulins modernes mais budgétivores et responsables de l’augmentation des factures EDF pour les usagers.
De nouveaux recours contre les SRCAE et les SRE
La Fédération environnement Durable (FED) indique avoir déposé plusieurs recours juridiques pour faire annuler les Schémas Régionaux Climat Air Energie et les Schémas Régionaux Eoliens qui ont été validés par les préfets. Si les premiers n’ont qu’une valeur prospective, les seconds, qui définissent les zones favorables au développement de l’éolien, sont opposables.
Ce sont les schémas de Midi-Pyrénées, de l’Aquitaine, de l’Auvergne, de la Bourgogne, du Centre et de la Champagne-Ardennes qui sont attaqués. De nouvelles actions sont en cours ou programmées dans les régions qui n’ont pas encore finalisés leur SRCAE (environ une douzaine).
La FED dénonce entre autres : « l’absence de transparence démocratique » et « le ravage programmé de la France par des dizaines de milliers d’éoliennes ».
Le gouvernement actuel s’est engagé à prendre des mesures urgentes de soutien à la filière éolienne en difficulté. Première décision : la suppression des zones de développement éolien (ZDE) et de l’obligation d’installer des parcs d’au moins cinq mâts. Le nouveau texte législatif en débat à l’Assemblée et au Sénat portera le nom de : « Loi visant à préparer la transition vers un système énergétique sobre ».
Il s’agit d’un passage en force qui modifie la loi Grenelle.
La révolution énergétique c’est maintenant, l’avenir c’est le MIX.
Danièle Auclin
A découvrir aussi
- DECAVIPEC - Histoire récente du site industriel de Prémery (4) - SNR (1)
- DECAVIPEC- exposition aux pesticides et cancers ...
- DECAVIPEC-Avancement des interventions sur le site Lambiotte
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 108 autres membres