Nature et Environnement en Nièvre

SARDY-LES-EPIRY

stop au défrichement du bois du Tronçay

Le juge administratif, par ordonnance du 19 juin 2012, a suspendu l'arrêté préfectoral qui autorisait la destruction de sites de reproduction ou d'aires de repos d'espèces protégées.

Le défrichement du bois du Tronçay, qui devait commencer le 1er septembre, est donc suspendu ipso-facto.

La protection des espèces impose impérativement la non destruction de leurs habitats et donc de laisser le bois en l'état.

Il ne faut donc pas se laisser impressionner par les propos des uns et des autres (JDC, élus…) qui prétendent que le juge n'ayant pas suspendu l'arrêté autorisant le défrichement, celui-ci pourrait avoir lieu comme prévu et que rien n'est changé.

Il n'y a rien de détaillé dans cet arrêté qui se contente de prescrire une compensation forestière de 200 ha  pour la destruction du bois du Tronçay.

Toutes les mesures compensatoires, destinées à atteindre une neutralité écologique, c'est-à-dire à ne pas perdre de biodiversité figurent dans l'arrêté qui a été suspendu.

Le juge a retenu notre argument selon lequel ces mesures étaient dépourvues de réalité puisque mise à la charge du Conseil Général alors que l'autorisation de détruire était donnée à Nièvre Aménagement.

Cet arrêté est donc suspendu jusqu'au jugement sur le fond de notre requête.

Rappelons que les habitants de Marcilly, DECAVIPEC et LOIRE VIVANTE ont déposé également des recours contre le permis de construire de ERSCIA et le permis d'aménager du lotissement industriel de Nièvre Aménagement. Au cours de l'été nous saisirons le juge d'une demande d'annulation du permis d'exploiter de ERSCIA.

Inutile de souligner que si nous déférons tous ces arrêtés préfectoraux au juge administratif c'est en raison de nombreuses irrégularités qui émaillent tous ces dossiers.

Cette première décision du juge administratif constitue à nos yeux un premier revers pour ERSCIA. Vouloir faire très grand et très vite n'est peut-être pas la meilleure voie  pour faire réussir un projet.

                                                                    J. Thévenot