Nature et Environnement en Nièvre

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DECAVIPEC - Le miscanthus ... ?

Le miscanthus, plante pérenne

à multiples intérêts ?

 

 

 

Le miscanthus giganteus, originaire d'Asie, hybride de m.sinensis et m.sacchariflorus, est une graminée à rhizomes qui a un pouvoir calorifique supérieur (PCI) de 4700 kWh/t contre 3300 pour la plaquette de bois.

 

Cette plante vivace est passée du stade expérimental à la production commerciale. On recense en 2008 en France plus de 2000 ha implantés contre 40 ha en 2005 (loin des 400.000tonnes récoltées par au Royaume-Uni). Le rapport entre l'énergie pour produire la culture et l'énergie produite est 3 fois supérieur à celui du blé.

 

Biomasse combustible, litière pour animaux (la plante génère très peu de poussière), panneaux de particules, éthanol, éco-construction, les débouchés sont multiples.

 

Le miscanthus se récolte chaque année, à partir de la 3ème année (4 mètres), au mois de mars (la nidification de nombreux animaux n'est ainsi pas perturbée). La plante perd ses feuilles durant l'hiver, constituant une protection du sol et empêchant les adventices. La culture peut rester en place plus de 20 ans. Le désherbage n'est utile que l'année de plantation (on le souhaite à la herse…), ainsi cette plante miracle ne demande ni pesticides, ni eau, ni engrais. Il repousse naturellement, hybride il n'y a aucun risque de dissémination.

 

Les qualités ne s'arrêtent pas là puisque plusieurs études ont mis en évidence sa capacité à croître en terrains agricoles ou industriels pollués. Une opération de reconversion de champs d'épandage en région parisienne vers des filières agricoles où le miscanthus est testé a été mise en place de 2006 à 2011. Lors de sa combustion, il émet moins de CO2 que d'autres combustibles, car il stocke celui-ci dans ses rhizomes.


 

Culture de miscanthus

 


Le seul problème est le transport, transportée en vrac la charge de matière s'élève à 5t seulement par camion (densité inférieure à 100kg par mètre cube). Une solution est le pressage comme pour la paille (230kg/m3) et éviter de longues distances.

 

Plusieurs projets de biomasse sont envisagés dans la Nièvre, La Machine, Sardy-Lès-Epiry, Prémery, etc. Les ressources en bois, matières premières de ces installations, constituées de plaquettes, rondins, rémanents, ne suffiront certainement pas. Il faudra envisager une importation d'autres départements, le transport annihilera donc les économies d'énergie. Nous nous refusons aussi à la replantation exclusive en résineux de nos forêts.

 

La solution serait ainsi la culture de miscanthus qui ne demande aucun intrant. Reste à convaincre les agriculteurs réticents par l'arrivée d'une plante non-indigène. Mais d'où viennent les maïs, pommes de terre et autres ?

 

 

Danièle Auclin



16/08/2009
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