Nature et Environnement en Nièvre

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STOP CHARBON - Captage et stockage du CO2

  CHARBON : captage et stockage du CO2 :

                         arrêter la désinformation


Dans son édition du 25 mars 2009 le Journal du Centre, tente, une fois de plus, de faire croire que le projet minier de Lucenay-Cossaye est une opportunité pour créer un site pilote sur la Nièvre de captage et de stockage souterrain de CO2 (CSC). Ce faisant il participe à la désinformation du public.

Le collectif Stop Charbon, dans ses différents argumentaires, a déjà démontré l'absurdité d'un tel espoir.

  • les demandes de concession n'ont jamais porté sur un site pilote mais bien sur une exploitation industrielle de grande ampleur

  • un site pilote pour la sequestration du CO2 exclut l'exploitation du charbon : en raison du danger de fuites, et parce que si on sequestre le CO2 dans les veines de charbon, on condamne à jamais son exploitation

  • s'il s'agit d'un site pilote pour la capture du CO2, il en existe déjà suffisamment dans le monde et en Europe (projets auxquels participe » largement la recherche française). Il n'est nul besoin de se lancer dans l'exploitation d'une mine et d'une centrale thermique pour cela.

« Les scientifiques sont aujourd'hui nombreux à s'interroger sur l'intérêt de cette technique. Ils ont déjà publié de nombreux articles très réservés sur les mirages de cette solution simpliste. Aujourd'hui ce sont les très sérieux députés de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Choix Scientifiques et Technilogiques qui critiquent clairement le soutien coûteux aux recherches privées dans ce domaine ».

Dans ce rapport *les parlementaires soulignent que:

  •  le CSC est présenté comme une technologie de l'énergie alors que sauf à le coupler avec un effort distinctif d'efficacité énergétique, il induit au contraire une consommation supplémentaire d'énergie, celle devant permettre le fonctionnement de tout le dispositif, depuis la capture jusqu'à l'injection souterraine, en passant par le transport. »

  • il conforte l'utilisation des énergies carbonées dans les pays qui les importent avec même le risque d'accroître leur dépendance énergétique puisque l'implantation d'un dispositif CSC impose un supplément de consommation d'énergie

  • Le CSG détourne des financements considérables de la recherche sur les énergies renouvelables . P. 37 du rapport on lit que 26 millions d'euros de financement public était consacré à la recherche CSC , contre 2 pour l'éolien, 2 pour la géothermie, 2 pour le stockage de l'énergie alors que cette technologie est cruciale pour le développement des énergies renouvelables et les moteurs du futur....

- le rapport rappelle le problème de trouver des cavités géologiques nécessaires au stockage et d'une d'une capacité suffisante.

  • Et enfin les rapporteurs se déclarent convaincus que « c'est en s'illustrant sur la scène de coopération internationale et non pas en se plaçant dans une perspective de guerre commerciale, que la France dispose des meilleures chances pour développer son offre de services aux autres pays du monde ».

  • et ils concluent « Le soutien public accordé à l'effort technologique doit être ajusté pour éviter d'encourager par contrecoup une nouvelle expansion des énergies carbonées en France. En particulier, l'installation des équipement de CSC ne doit pas être subventionnée ».


Non la technique du CSC n'est pas au point aujourd'hui. Selon les prévisions elle ne sera pas disponible à grande échelle avant 2030. La CSC est une fausse solution qui vise uniquement à »verdir » l'image des énergies fossiles, vestiges du passé et qui plus est ,  coûteuse en énergie.

Quant au concept de « charbon propre » c'est un slogan marketing des partisans de la mine bien loin d'être une réalité.


Le bouleversement opéré par le changement climatique appelle des actions rapides et le respect de nos engagements (européens notamment): d'ici à 2020 réduire de 20% nos émissions de gaz à effet de serre, parvenir à 20% d'amélioration énergétique, porter à 20% la part des énergies renouvelables.

Dans ce contexte l'exploitation aujourd'hui du charbon nivernais n'a pas sa place.

D'ailleursd VALORCA a changé de programme : elle a déposé un dossier de recherche d'hydrocarbures dans le but « de tirer le meilleur parti des ressources en gaz du gisement de Lucenay..; » Manifestement  ni le JDC, ni les personnes interviewées (parmi lesquelles le collectif a été oublié...) n'en sont informées.

*rapport de Christian Bataille et Claude Birraux : évaluation de la stratégie nationale de recherche en matière d'énergie,3 mars 2008, n°1493, p. 105-110 et 37

Sylvie Cardona - J.Thévenot









01/04/2009
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