Nature et Environnement en Nièvre

LVNAC - Ils sont les auxiliaires des jardiniers (1)

Dans un article précédent nous invitions les jardiniers amateurs à travailler avec la nature et non contre elle.

Cette nature nous offre, pour limiter la présence des petites bestioles (pucerons, chenilles, cochenilles, araignées rouges, doryphores, limaces ...) qui sucent et grignotent nos chères plantations, de précieux auxiliaires de toutes espèces. A nous de tout faire pour les attirer dans nos jardins et évidemment cela va de soi de bannir tout traitement chimique contre les «nuisibles» pour ne pas risquer au mieux d'affamer  leurs ennemis naturels  qui sont nos alliés , au pire de les tuer !

Des insectes : parmi les plus connus

La coccinelle et ... ses larves : hélas elles se font rares ... Reste donc le solution d'introduire des larves dans son jardin. On les trouve dans les jardineries et sur internet. Il faut suivre les conseils de lâcher (météo, sur des plantes infestées). Pour assurer l'efficacité des larves, penser à traiter en même temps le problème des fourmis (qui élèvent les pucerons)avec de la glue à insectes.



                     

                           
                                      Coccinelle et sa larve



Larves et adultes, quelque soit l'espèce (*) sont des prédateurs redoutables notamment des pucerons (mais aussi d'acariens et de chenilles). La coccinelle peut  en avaler jusqu'à une centaine par jour (certains articles vont jusqu'à 250), la larve 400 durant sa vie.

La coccinelle passe l'hiver à l'abri (maison, mousse, écorce) et termine sa vie au printemps après avoir pondu ses oeufs près de leurs futures victimes ...

(*) l'espèce la plus courante chez nous est notre «bête à bon Dieu» rouge à 7 points noirs -coccinella septem-punctata- (il en existe 90 en France et près de 3000 dans le monde aux couleurs et nombre de points variable).

La larve, à l'allure de petit monstre pourvu de 13 segments, est bleue noirâtre, avec des tâches rouges.

Le syrphe et ... ses larves : Ce diptère ressemble une guêpe, facile à reconnaître elle fait du sur place en vibrant. L'adulte qui se nourrit de pollen et de nectar est un bon pollinisateur au même titre que l'abeille. La larve, ressemble à une petite chenille verte ; elle dresse l'extrémité de son corps pour attraper ses proies: pucerons, chenilles, araignées rouges ...Une centaine de pucerons pour la journée ne lui fait pas peur. En plus on peut avoir jusqu'à 5 générations de syrphes par an !

Le chrysope et ...ses larves : on la nomme  «la mouche aux yeux d'or».Ses ailes sont nervurées et transparentes .beaucoup plus longues que le corps vert clair. Au printemps elle sort de sa cachette (au frais cave, véranda froide...) pour butiner nectar et pollen et pondre ses oeufs au-dessous d'une feuille. C'est la larve qui se nourrit de pucerons (jusqu'à 60 par jour pendant 4 à 5 semaines), cochenilles, oeufs d'acariens et larves du tigre du platane, de doryphores ... On voit qu'elle est plus performante que la larve  de  coccinelle ! Des oeufs sont vendus en jardinerie.

Citons aussi les perce-oreilles qui chassent la nuit pucerons, chenilles ... (quand ils s'attaquent aux fruits c'est qu'ils n'ont rien d'autre pour se nourrir !), les carabes, chasseurs de nuit également, les staphylins:que l'on trouve dans les résidus de végétaux se nourrit de la mouche de la carotte, d'acariens de pucerons. Quand on les dérange, ils s'enfuient en soulevant l'extrémité postérieure de leur abdomen, un peu comme les scorpions. Actifs surtout la nuit; ils volent très bien . N'oublions pas les araignées (qui ne font pas partie des insectes mais des arachnides) qui piègent dans leurs toiles pucerons, moucherons, punaises des bois.

J. Thévenot