Nature et Environnement en Nièvre

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DECAVIPEC-Les catastrophes de 2010 et la responsabiité humaine

Les catastrophes de 2010 et la  responsabilité humaine

 

 

Tremblements de terre, inondations et coulées de boue, tempêtes, incendies et canicules, pollutions, ces catastrophes sont-elles en augmentation ? Sont-elles amplifiées par l'homme ?

 

Selon le Centre de recherche sur l'épidémiologie des désastres (CRED) les dix dernières années ont vu le nombre de catastrophes naturelles augmenter nettement, elles seraient de plus en plus dévastatrices.

 

Si la tempête Xynthia a été la cause de tant de morts, la responsabilité est uniquement humaine de par l'urbanisation en zone inondable. Mais qu'en est-il des trois fléaux qui ont touché la planète l'été dernier ?

 

L'exceptionnelle canicule et la sécheresse en Russie ont duré 1 mois ½, les températures ont battu un record absolu, mais peut-on parler de changement climatique ? Les spécialistes restent prudents. Le changement climatique ne s'apprécie pas à l'échelle d'une saison mais sur des décennies.

Les conséquences de cette catastrophe sont multiples : pollution, les aéroports et certaines usines ont été paralysés, le sort de l'agriculture russe est très inquiétant et pourrait provoquer une instabilité sur le marché mondial. Quant au risque  de nuage radioactif, la vérité est-elle connue ? Trois sites nucléaires ont été menacés ainsi que la région de Briansk contaminée par le nuage radioactif de Tchernobyl en 1986.

Les incendies seraient dus aux pratiques des habitants, feux en forêt, assèchement des tourbières, manque de voies carrossables rendant impossible la circulation des pompiers ; des millions de bouteilles en verre abandonnées dans les fossés ont agi comme une gigantesque loupe. Les russes admettent la responsabilité humaine dans le désastre des incendies de par une mauvaise gestion des forêts.

 

La marée noire du Golfe du Mexique ne peut être classée en catastrophe naturelle mais son ampleur et ses conséquences en font la plus grande catastrophe écologique des Etats-Unis, 800 millions de litres de pétrole se sont échappés du puits après l'explosion, la responsabilité humaine ne fait aucun doute.

 

Les inondations en Chine, au Pakistan et en Inde ont fait des centaines de morts et 14 millions de sinistrés. Il est difficile de voir la main de l'homme dans les pluies diluviennes mais les conséquences sont accentuées par le travail de l'homme sur son environnement et par la pression démographique.

 

La déforestation, la dégradation des sols, l'imperméabilisation, la bétonisation amplifient les phénomènes d'inondations, de glissements de terrains, de coulées de boue. En Asie, la destruction des écosystèmes côtiers comme les mangroves, les forêts littorales ou les barrières de corail augmente la vulnérabilité en cas d'ouragans ou de tsunamis. En Chine, la déforestation et le développement des énergies hydrauliques sont pointés du doigt après la mort de 700 personnes à la suite de la coulée de boue qui a recouvert une zone de 5 kilomètres sur 500 mètres dans le Gangsu.

 

En France, la sècheresse actuelle est due essentiellement à une trop forte pression sur la ressource, les inondations du Var (25 morts en juin dernier) et du Gard sont la conséquence d'une urbanisation ne respectant pas la réglementation, l'imperméabilisation en amont provoque des ruissellements trop importants, qui se retrouvent forcément an aval. La commune de Sommières dans le Gard a payé par des morts lors des inondations de 2002, la bêtise des responsables : des lotissements ont été construits en zone inondable, dans les lits historiques des cours d'eau, (lit du Vidourle à Sommières).

 

Les phénomènes extrêmes sont de plus en plus intenses et longs en raison du changement climatique mais l'augmentation de leur gravité est proportionnelle à la dégradation de l'environnement. Il faut limiter le goudronnage qui favorise les ruissellements et diminue la pénétration des eaux pluviales en profondeur. L'extension des communes par la construction de lotissements tentaculaires sur des terres agricoles, l'utilisation de bétons imperméables, la création de voiries à l'infini, le déboisement des feuillus, l'absence d'entretien des cours d'eau concourent à l'amplification des conséquences des évènements extrêmes.

 

Des territoires entiers doivent être rendus à la nature, dès lors que le risque d'inondation est avéré, nous payons et payerons les erreurs du passé, mais cette évidence est encore loin de l'esprit des responsables, élus et autres, de l'urbanisme.

 

 

 

 

 

                                                                                  Danièle Auclin

 

 

 



17/09/2010
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